Le marché des drones ne cesse de croître, et de plus en plus d’enthousiastes souhaitent profiter des images aériennes ou lancer des projets professionnels impliquant le télépilotage. Cependant, la législation encadre strictement ce loisir et impose certaines obligations de formation. Pour éviter les sanctions et garantir la sécurité des vols, il est important de connaître les différents parcours d’apprentissage et de certification.
Pourquoi une formation est-elle requise pour piloter un drone ?
Depuis plusieurs années, la réglementation française, renforcée par la législation européenne, exige que la majorité des pilotes de drones acquièrent des connaissances théoriques et pratiques avant de décoller. Cette démarche, officialisée en 2016, poursuit trois objectifs :
- Protéger les personnes au sol.
- Prévenir les incidents causés par des survols incontrôlés ou mal préparés.
- Sensibiliser les utilisateurs aux conditions légales d’usage de l’espace aérien.
Concrètement, ces formations permettent d’apprendre les règles de sécurité (altitude maximale, zones de vol interdites ou restreintes) et de maîtriser les notions de responsabilités en cas d’incident.
Les catégories de drones et les implications sur la formation
La notion de catégorie est au cœur de la réglementation. Les exigences de formation varient selon le poids de l’appareil et la façon dont vous prévoyez de l’exploiter (pour le loisir, un usage professionnel, au-dessus d’une zone peuplée, etc.).
Les cas de figure sans formation obligatoire
Si le drone pèse moins de 250 grammes, la loi n’impose pas de certificat particulier. Il demeure toutefois utile de suivre un module de formation en ligne (gratuit sur AlphaTango) afin d’éviter les erreurs de pilotage et de ne pas ignorer certaines restrictions.
Les sous-catégories A1/A3
Dès que l’appareil dépasse 250 grammes, une formation théorique en ligne devient obligatoire. Celle-ci inclut un examen sous forme de QCM : vous devez répondre correctement à 75 % des questions pour obtenir la validation. Cette étape se déroule via la plateforme AlphaTango, qui délivre ensuite un certificat pour les sous-catégories A1 et A3.

Formation en ligne pour télépiloter un drone en sous catégorie A1/A3
La sous-catégorie A2
Voler en A2 procure davantage de souplesse, en particulier pour survoler ou approcher des zones habitées avec un drone pesant entre 500 g et 2 kg (cette limite s’applique jusqu’à fin 2023), ou pour un drone de classe C2 jusqu’à 4 kg. Cependant, cette sous-catégorie exige :
- Une formation théorique spécifique.
- Un examen A2 à réaliser en centre d’examen reconnu.
- Une auto-formation pratique pour consolider vos compétences réelles de télépilotage.
À l’heure actuelle, les autorités françaises n’ont pas encore officialisé la procédure pour l’examen A2. Certains pilotes choisissent donc de se tourner vers d’autres pays de l’Union européenne où cette formation est déjà proposée. En revanche, ce certificat n’est considéré valable en France que si votre drone porte l’indication de classe C2.
Les exigences en catégorie Spécifique
Certains scénarios de vol plus complexes (travaux audiovisuels, missions de surveillance, opérations de secours, etc.) relèvent de la catégorie Spécifique. Dans ce cas, il convient d’obtenir le Certificat d’aptitude théorique de télépilote (CATT) en passant un examen de 60 questions dans un centre agréé, puis de valider une formation pratique auprès d’un organisme spécialisé.
Le Brevet d’aptitude de pilote à distance (BAPD)
Le BAPD, également appelé brevet de pilote à distance, représente un avantage pour ceux qui étaient déjà qualifiés avant le 1er janvier 2022. Les pilotes concernés peuvent obtenir une équivalence pour les sous-catégories A1, A2 et A3, leur évitant ainsi de repasser par les nouvelles procédures. Certains anciens titres militaires peuvent également être reconnus pour obtenir cet équivalent.
Comment se préparer efficacement ?
Avant de commander votre futur drone, mieux vaut déterminer précisément le cadre d’utilisation (loisir, usage professionnel, zone rurale ou urbaine). Cette réflexion initiale est cruciale pour choisir la formation adaptée et anticiper les démarches administratives. Ensuite, familiarisez-vous avec les ressources en ligne, comme la plateforme AlphaTango, qui propose des modules d’apprentissage gratuits et l’examen A1/A3. Enfin, si vous souhaitez voler dans des conditions plus strictes (A2 ou Spécifique), contactez les centres de formation habilités pour être accompagné dans vos démarches.
En conclusion, est-ce qu’une formation est obligatoire pour piloter un drone ?
En somme, piloter un drone ne se limite plus à maîtriser l’engin dans les airs : il est essentiel de comprendre et d’appliquer la réglementation en vigueur. Que vous souhaitiez filmer un paysage pour le plaisir ou mener des missions plus techniques, opter pour la bonne catégorie et suivre la formation adéquate sont les clés d’une expérience sécurisée, respectueuse de la loi et pleinement satisfaisante.