Je suis né dans une famille d'artistes.
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Mère pianiste, premier prix du conservatoire de Paris, père, oncles et cousins écrivains (dont certains à l'académie Française), grands parent peintres. Je passais des heures à écouter ma mère jouer Bach et Chopin quand j'étais enfant. Mais je n'ai pas pu la suivre dans cette voie: il y avait trop d’écart entre ce que j'entendais, connaissais et voulais reproduire et ce que mes doigts étaient capables de faire.
Ayant fait des études scientifiques et passionné autodidacte depuis très jeune par l'électronique et la hifi, en classe de quatrième, déjà, je construisais des amplis en kit et lisais tout ce qui se publiait sur le sujet. Après une amusante et brève activité de photographe de mode et de reportages, menée en même temps que mes études de Droit bâclées, je suis entré, à la sortie de la fac, dans le bureau d'études de ce qui fut un temps le plus grand constructeur français de haute fidélité (Scientelec, pour ne pas le nommer).
Assez rapidement, je fus désigné responsable du département électro acoustique tout en continuant ma participation aux développements électroniques.
Au bout de quelques années, fatigué des délires du patron (qui mettra un terme à ceux-ci en prison, un peu plus tard), et sentant le dépôt de bilan approcher à grand pas, j'ai démissionné et suis rentré à Paris.
La suite de ma carrière a pris une autre tournure. Tout en continuant à faire de la technique, je suis devenu ingénieur du son. Tantôt dans en studio dans beaucoup de pays et pour beaucoup d'artistes, tantôt en sonorisation, (J'ai été le responsable, pour la société Freevox, du commercial, de l'organisation et des mixages des concerts, du département sonorisation de leur très gros système "Audio Analysts", la plus grosse sono Française de l'époque).
Ensuite, quand les boites à rythme ont remplacé les batteurs et les synthétiseurs les musiciens, j'ai tristement réorienté ma carrière vers la télévision et le cinéma (en mixage) après avoir pris en charge un studio de post production (Images de France) et l'avoir profondément modifié. Je mixais, par exemple, les émissions de Frédéric Mitterand ( Étoiles et toiles), les magazines "Moi-je", "Cinéma cinéma", "Contre enquête", "Flash3", "Sept sur sept", "Les mercredis de l'information", en particulier un documentaire qui fit grand bruit à l'époque, "les trottoirs de manille", ainsi que beaucoup de documentaires de création etc.
...Et quelques longs métrages, mais je n’aimais pas le milieu du cinéma français.
J'ai ensuite pris en charge le Studio de Jean Michel Caradec à Saint Cloud pour le compte duquel j'ai enregistré et mixé de nombreux titres et albums, pour lui ou d'autres artistes de sa compagnie de disques.
Après sa mort, et après avoir créé un studio de doublage (Version Française, pour un inénarrable personnage Italo-Français, je suis devenu directeur technique d'une des premières structures audiovisuelles à avoir proposé un outil de postproduction son entièrement numérique et la première à avoir proposé les mixages en Dolby surround pour la télévision. Maigret, Navaro, furent parmi les séries dont nous nous occupions. C'est à cette occasion que j'ai participé à la création d'une machine célèbre pour Akaï, machine d'enregistrement multipistes et de montage virtuel, le DD1500.
Après des années de bonheur j'ai du quitter cette petite mais brillante structure et je me suis reconverti dans l'informatique et la programmation qui me passionnaient depuis longtemps et j'ai travaillé pour une boite spécialisée dans la création de systèmes de "media mining" en tant qu'administrateur réseau. Voila, vous savez tout de moi. Ou presque ? ;-)
Aujourd'hui à la retraite, je me suis expatrié, remis à la photo, à la haute fidélité et à l'écriture, tout en continuant mon activité de programmation web.
Ps: ne cherchez pas mon nom, Esperado est un pseudo, mes amis me reconnaitront.