Cette après midi, reportage à la télé sur la rocambolesque aventure des aventuriers de l'arche perdue de Zoe. Super ! T'as le fournisseur africain de vrais orphelins du Darfour en train de mentir avec le nez de Pinochio comme une maison aux deux allumés qui remarquent rien et prennent des notes pareil le marchand de bestiau avec un troupeau de moutons sans poser la moindre question aux enfants eux-mêmes.
On sent les mecs à l'écoute, la haute technicité: "Si ça m'arrive là, ça a 7 ans" (il s'agit d'un enfant).
T'as les deux allumés, tout à la préparation de leur opération, style débarquement sur Kolvésy, qui bricolent un échelle en bois pour faire la passerelle de l'avion et chronomètrent un viellard aux cheveux gris en train de l'escalader, un enfant sur les épaules. Au détour, une remarque pleine de mépris à l'égard des institutions humanitaires établies, ambiance "tous des cons", savoureuse pour qui connait la suite de l'hitoire
Un grand moment quand ils annoncent aux nounous qu'ils ne faut pas venir le matin suivant (les gosses vont être embarqués en douce) because "désinfection", façon SS de base qui annonce les douches à la sortie du train. Mais le mieux, c'est quand ils mettent au courant leurs collaborateurs locaux les plus proches quelques heures avant le départ sur leurs réelles intentions. Ils font ça pareil que le PDG qui annonce que la boite dépose le bilan et qu'il se casse avec la caisse et que tout le monde retrouvera son travail. Pareil.
Les locaux tentent, avec délicatesse, de leur dire qu'ils peuvent pas faire ça comme ça sans aller au devant de graves ennuis. Les deux les regardent avec la condescendance qu'on a quand on discute philo avec un gosse de trois ans et leur affirment qu'ils vont leur donner des certificats pour les mettre à l'abri des ennuis. A chaque instant, le mépris des institutions, des gens et des lois du pays.C'est que des africains, n'est-ce pas ?
Du vrai racisme, du vrai mépris, du profond, avec des vrais bons sentiments bien humanitaires pour justifier de la "mission". Comme disait Audiard: "Les cons, ça ose tout, ç'est même à ça qu'on les reconnaît."
Merde, c'est trop moche pour l'infirmière qui s'est aperçue trop tard dans quelle galère elle se trouvait sans pouvoir faire machine arrière.
Sinon, ils avaient de beaux 4X4 tout neuf, un avion, du pognon pour les backchichs, des bos zabis pour les zorfelins devant la camera, ça m'a l'air rentable, l'humanitaire.
|